En quoi consiste l’éducation du chiot ?

Éduquer son chiot c’est l’aider à grandir dans un Monde d’humains. C’est l’aider à se familiariser à différents types de situation afin qu’il puisse évoluer en confiance. C’est ĺ’aider à faire des choix qui pour qu’il devienne un adulte serein et capable d’autonomie. C’est donc l’aider à s’épanouir, à être bien dans ses pattounes. 

Parce qu’un chiot émotionnellement stable, à l’aise avec les humains et les manipulations, avec ses congénères, avec les vélos, les joggers, les voitures et les autres espèces aura moins de risque de développer des problèmes de comportement. Le rôle de son gardien est donc de le comprendre, de répondre à ses besoins, de le guider avec bienveillance et de le mettre en situation de réussite afin qu’il gagne progressivement en confiance. Le lien d’attachement sécure, la confiance et la complicité que vous créerez avec votre chiot seront la clé de son épanouissement.

Accompagner son chiot pour qu’il puisse devenir un adulte équilibré, qu’est-ce que cela implique pour l’humain ?

Cela implique d’être à l’écoute de son chien, dans la compréhension de sa communication et dans le respect de ses émotions. C’est évidemment plus difficile à mettre en pratique pour les humains qui cherchent généralement la facilité en faisant « obéir » leur chien. 

Il est donc important d’être attentif au choix de l’éducateur(trice) qui vous accompagne. La priorité d’un bon éducateur canin comportementaliste ne sera pas l’apprentissage des « ordres de bases ». Il vous parlera plutôt d’écoute, de compréhension, de lien et d’émotions. Il/elle vous apprendra à observer, à analyser, à s’adapter à l’individu canin qui partage votre vie. Cela nécessite que vous ayez suffisamment d’ouverture d’esprit pour accepter de remettre en question les idées reçues que l’on a toujours entendues.

Pourquoi ma priorité n’est pas l’obéissance ? « Assis », « couché », « au pied »…

Ces apprentissages, réalisés à l’aide de friandises, sont simples et ne nécessitent pas l’aide d’un éducateur canin. L’utilisation de ces « ordres » doit être ponctuelle et utilisée quand cela est nécessaire. Par exemple,  l’apprentissage du « assis » pourra être utile pour les manipulations chez le vétérinaire. L’apprentissage du « pas bouger » peut être une étape du processus d’apprentissage de la solitude. Il pourra servir également à l’attente avant de traverser. Par contre, le chien est tout-à-fait capable d’attendre debout et il n’y a pas d’obligation à le conditionner à s’asseoir dans ce contexte.

Si l’on apprend à un chien à obéir, on le garde sous contrôle. Or, si un chien est sous le contrôle permanent de l’humain, il n’apprend pas à gérer ses auto-contrôles. Il n’apprend donc pas à gérer ses émotions et à trouver des solutions par lui-même pour gérer les situations qui le mettent inconfortable. Si vous mettez trop de contrôle sur votre chien pour gérer des situations problématiques, il aura toujours besoin que vous lui disiez quoi faire et ne sera jamais autonome dans la gestion de ces situations ; ce qui implique que vous soyez toujours en vigilance dans votre environnement.

Ce que nous abordons donc lors d’un suivi chiot :

• Quels sont les besoins de mon chien ?
• Comment il apprend, comment il communique, comment il interagit avec son environnement ?
• Comment créer un lien de confiance avec mon chien ?
• Comment jouer ou ne pas jouer ? Et les conséquences possibles sur son comportement
• Quels sont les patrons moteurs des races ? Et quels comportements cela peut-il induire ?
• L’apprentissage de la propreté
• L’apprentissage de l’autonomie et de la solitude
• L’apprentissage du renoncement et la gestion des émotions, ainsi que les auto-contrôles
• Pourquoi mon chiot saute, mordille ? Comment puis-je m’adapter et l’aider à faire différemment ?
• Les apprentissages en extérieur : le rappel, le suivi naturel, le renoncement, le stop, le trottoir
• Comment socialiser mon chiot ? C’est la qualité des rencontres qui est importante et non la quantité

Une socialisation bien faite étant essentielle au développement des chiots, je travaille avec mes chiens Junior, Orson & Shaman qui sont adultes, matures et sociaux, afin d’apprendre au chiot à interagir calmement. Des chiens complices d’anciens clients m’accompagnent également régulièrement. Je choisi spécifiquement l’individu le plus adapté pour poursuivre les apprentissages que doit faire le chiot en présence de ses congénères en fonction du caractère de chacun et des difficultés qu’il peut rencontrer.

Pourquoi éviter le Club Canin et les situations immersives pour les chiens sensibles ?

Imaginez-vous avoir peur des araignées. Et si je vous plongeais la main dans un bocal rempli d’araignée et que je vous disais « ne t’inquiète pas, elles ne te feront rien, elles sont gentilles ! » Comment vous sentiriez-vous ? Comment réagiriez-vous ? La réponse serait de l’ordre du quitte ou double. Dans le meilleur des cas, vous vous rendriez compte qu’en effet elles ne vous font pas de mal. Dans le pire des cas, vous seriez traumatisé et plus jamais vous ne tolèreriez la présence d’une araignée dans votre environnement. C’est malheureusement ce qui se passe pour certains chiens hypersensibles.

Les chiots apprennent les comportements par imitation de leurs congénères, c’est ce qu’on appelle l’apprentissage social. Socialiser votre chiot avec des chiens adultes, bien dans leurs pattes, apportera bien plus à votre compagnon que des interactions entre chiots. En effet, bien que les humains aiment voir les chiots « jouer » entre eux, il est essentiel que des chiens adultes les aident à se tempérer dans leur interactions afin d’éviter les débordements émotionnels et l’apparition de comportements harcelants.

Alors si vous avez accueilli un chiot dans votre foyer, n’hésitez pas à me contacter pour apprendre à l’observer, à le comprendre, à lui donner les clefs d’une intégration réussie auprès des humains et à le socialiser avec des congénères adaptés dès son plus jeune âge.